Deux éclairs signés Bouabré et la France rallume l’espoir. Direction les demi-finales de la coupe du Monde U20 face au Maroc.
Douze ans après la génération dorée de Paul Pogba, l’équipe de France U20 retrouve enfin le dernier carré mondial. Dans la nuit de dimanche à lundi, les Bleuets ont battu la Norvège (2-1) au terme d’un match plein de maîtrise et de sang-froid. Et si les hommes de Bernard Diomède ont validé leur billet pour les demi-finales, ils le doivent en grande partie à un homme : Saïmon Bouabré.
Bouabré, le facteur X venu d’Arabie
Arrivé en renfort en cours de compétition, l’ancien Monégasque, aujourd’hui au Neom SC, en Arabie saoudite, a éclaboussé la rencontre de son talent. Dès la 19e minute, il a frappé le premier, concluant un enchaînement d’une grande maîtrise. Contrôle du gauche, frappe du droit : la Norvège était déjà en difficulté.
Avant la pause, il doublait la mise sur une demi-volée chirurgicale après une remise de la tête d’Andréa Le Borgne (37e).
La réduction du score de Rasmus Holten (83e) n’a pas suffi à faire douter les Tricolores, solides jusqu’au bout. Résultat : une première demi-finale de Coupe du monde U20 depuis 2013, année où un certain Paul Pogba menait les siens au titre mondial.
Mercredi soir (22h, sur la chaîne L’Équipe), la France affrontera le Maroc, tombeur des États-Unis.
Le Maroc poursuit son rêve mondial
Les Lionceaux de l’Atlas ont créé la sensation du tournoi. En battant les États-Unis (3-1), les jeunes Marocains ont décroché une qualification historique. Pour la première fois, ils rejoignent le dernier carré d’une Coupe du monde U20.
Dominateurs dès l’entame, les hommes de Zakaria Aboub ne se sont pas laissés impressionner par le statut de leur adversaire. Fouad Zahouani (19 ans) a ouvert le score à la demi-heure de jeu, avant que les Américains n’égalent sur penalty dans les ultimes secondes de la première période (45e +6). Mais le Maroc a su réagir avec caractère.
Le virevoltant Yassir Zabiri (20 ans) a encore brillé par sa percussion et sa vivacité. En pleine forme depuis le début du tournoi, il a provoqué un but contre son camp adverse.
Dans la foulée, Ilias Boumassaoudi a su exploiter une sortie approximative du gardien américain pour sceller définitivement la victoire.
Le capitaine Othmane Maamma, a une nouvelle fois brillé par son leadership exemplaire et son sens aigu du jeu. Toujours aussi décisif, il s’est illustré dès le premier but, confirmant son influence déterminante sur le terrain.
Un choc de styles en demi-finale
Mercredi, la confrontation entre la France et le Maroc promet un duel aussi tactique qu’émotionnel. D’un côté, les Bleuets de Bouabré ont brillé par leurs fulgurances offensives. De l’autre, les Lionceaux ont séduit par leur solidarité et leur rigueur collective.
Douze ans après Pogba et Thauvin, la nouvelle génération tricolore rêve d’écrire sa propre légende. Mais face à un Maroc porté par tout un continent, le billet pour la finale s’annonce âprement disputé.
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