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Mohamed Ben Fredj : « Remettre Dijon à sa place »

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Ben Fredj, attaquant de Dijon, revient sur son passage à l’OM et les joueurs marquants de sa formation. Il partage aussi ses ambitions avec son club.

Pouvez-vous nous parler brièvement de votre parcours dans le football et de vos débuts ?

Je viens de la région varoise. J’ai débuté à La Seyne-sur-Mer, puis j’ai joué à Toulon et dans plusieurs clubs alentours. Par la suite, j’ai rejoint l’Olympique de Marseille, où j’ai évolué pendant trois ans avant de signer un contrat professionnel à Auxerre. J’ai ensuite été prêté pendant un an au Puy Foot, avant de signer à Dijon en 2023.

Comment-êtes vous arrivé à l’OM ?

C’était pendant la saison 2016-2017. Plusieurs clubs étaient intéressés par moi mais lorsque l’OM m’a contacté, je n’ai pas hésité. J’ai d’abord signé un contrat d’un an en tant qu’aspirant, puis j’ai signé un contrat de deux ans en tant que stagiaire.

Quels grands clubs étaient sur vos rangs ? Pourquoi avoir choisi Marseille ?

Il y avait Nice, j’ai discuté avec Saint-Étienne, Bastia et aussi Ajaccio parmi les grands clubs. J’ai finalement choisi l’OM car je suis fan depuis tout petit. C’était difficile de refuser une telle opportunité.

Qu’est-ce que cela représente pour un jeune joueur d’intégrer le centre de formation de l’Olympique de Marseille, un club mythique du football français ?

Au début, ça m’a fait bizarre car je n’étais pas habitué. Ensuite, on s’y habitue mais il y a toujours quelque chose de spécial à porter les couleurs de l’OM. C’était un immense plaisir, même si je n’ai pas eu l’opportunité de rester en pro là-bas pour jouer au Vélodrome. Cela reste néanmoins une grande expérience.

« Niels Nkounkou était le plus talentueux de notre génération »

Quels sont les principaux défis que vous avez rencontrés en essayant de vous imposer dans un club de l’envergure de l’OM ?

Le problème à Marseille, c’est que la passerelle est trop élevée. En pro, il y a une grande attente parce que c’est l’OM. Il faut arriver en pro et être prêt, sauf que nous ne l’étions pas. C’est donc un peu plus dur d’arriver en pro et de prétendre à jouer, sachant que l’effectif était déjà bien étoffé. Maintenant, ils intègrent un peu plus les jeunes qu’à notre époque.

Quels joueurs en centre de formation de l’OM vous avez surpris par son talent ?

Il y avait Niels Nkounkou, qui est maintenant à Francfort. Il y avait aussi Lucas Perrin, Cristopher Rocchia ou encore Marley Aké. Mais pour moi, celui qui avait le plus de talent était Niels Nkounkou. J’ai rarement vu un joueur aussi complet que lui. Par la suite, le joueur que l’on voyait tous percer était Alexandre Phliponeau. À l’époque, c’était notre maître à jouer, notre capitaine et on le voyait aller loin.

Après votre formation à l’OM, vous avez rejoint Auxerre. Qu’est-ce qui a motivé ce choix et comment s’est passée cette transition ?

Je voulais rester dans une structure professionnelle. Mon agent m’a trouvé Auxerre et j’ai dit oui. J’ai d’abord intégré la réserve où j’ai fait mes preuves, puis Jean-Marc Furlan, le coach de l’équipe première à l’époque, m’a appelé et m’a lancé dans le grand bain.

Vous avez également évolué au Puy Foot. Que retenez-vous de cette expérience ?

C’était le premier prêt de ma vie, donc c’était assez spécial pour moi. Je suis arrivé dans un club où je faisais partie des figures importantes de l’équipe. On devait élever notre niveau, et j’en garde que du positif. Là-bas, j’ai réussi à performer, donc c’était une expérience très bénéfique. C’était ma saison de confirmation, celle où je devais montrer de quoi j’étais capable, donc cela a été une saison très importante pour moi.

« Jean-Marc Furlan m’a marqué »

Vous avez rejoint le DFCO en 2023. Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce projet et ce club ?

Auxerre venait de descendre en Ligue 2. Je pensais avoir ma place et la direction voulait me garder mais le staff en place ne comptait pas sur moi. J’ai donc dû trouver un nouveau point de chute et j’ai signé à Dijon, un grand club avec de grands supporters. Pour moi, c’était la bonne option.

Quels sont vos objectifs à court et moyen terme avec Dijon, notamment dans un championnat aussi exigeant que le National ? Au niveau personnel et collectif ?

La première année, j’avais bien commencé avec l’équipe, même si j’avais moins bien terminé. Cette saison, c’est pareil : j’ai plutôt bien démarré mais actuellement, c’est un peu plus compliqué pour moi. Le but, c’est de faire remonter Dijon en Ligue 2, là où le club mérite d’être.

Comment percevez-vous votre rôle au sein de l’équipe ? Êtes-vous plus un leader ou quelqu’un qui préfère laisser parler son jeu ?

Je n’ai jamais été un grand bavard mais j’essaie, par mes actions sur le terrain, d’apporter des choses positives. C’est comme ça que je fonctionne.

Avez-vous des joueurs ou entraîneurs qui vous ont particulièrement marqué dans votre carrière ?

J’en ai connu dans tous les clubs. J’ai mon entraîneur d’enfance qui m’a suivi jusqu’à mon arrivée à l’OM. À Marseille, David Le Frapper m’a marqué. Il a approfondi mon éducation et m’a montré la mentalité à adopter. À Auxerre, j’ai trouvé David Carré, qui a été très important pour moi. Jean-Marc Furlan m’a marqué également. Pour moi, c’est un top coach avec qui je me suis régalé. Et au Puy Foot, j’ai connu Roland Vieira, qui m’a fait confiance dès le début. Ce sont ces personnes-là qui m’ont marqué.

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