Les internationaux retrouvent leurs clubs après deux semaines avec leur sélection. Un rythme critiqué dans un calendrier surchargé dans le football.
Pendant cette période internationale, les championnats ont été mis entre parenthèses pour laisser place aux matchs des sélections nationales. Mais ce système, dans un calendrier déjà chargé, continue de poser question.
Entre les compétitions nationales et les matchs européens pour les clubs engagés, les footballeurs de haut niveau enchaînent les rencontres à un rythme effréné. À cela s’ajoutent les rendez-vous internationaux, souvent synonymes de longs déplacements et de décalages horaires. Pour certains, la fatigue s’accumule et le risque de blessures augmentent.
Certains grands noms du football, comme l’entraîneur Pep Guardiola ou le défenseur Virgil van Dijk, ont déjà pointé du doigt ce rythme infernal. « Les joueurs ne sont pas des machines », rappelle-t-on régulièrement. Pourtant, le calendrier ne semble pas s’alléger.
Pourquoi autant de trêves ?
Les sélections nationales ont besoin de ces fenêtres pour préparer les grandes compétitions comme la Coupe du Monde ou l’Euro. Les trêves permettent aussi aux pays de disputer des qualifications, essentielles pour déterminer les équipes participantes.
Mais est-il vraiment nécessaire d’interrompre les saisons aussi souvent ? Certains proposent de regrouper ces matchs internationaux sur des périodes plus longues, une ou deux fois par an, plutôt que de multiplier les petites trêves. Cela permettrait aux joueurs de mieux récupérer et aux clubs de retrouver une stabilité.
Des blessures diplomatiques pour éviter la trêve ?
Certains cas récents questionnent la réalité des absences en sélection nationale. Par exemple, Kylian Mbappé était encore absent de la liste de Didier Deschamps. En effet, il a manqué sa deuxième trêve consécutive avec l’équipe de France, alors qu’il s’entraîne normalement avec le Real Madrid. Ce choix interroge sur l’équilibre entre les priorités des clubs et celles des sélections.
De son côté, Quentin Merlin, annoncé blessé et forfait pour les Bleuets, est resté à l’Olympique de Marseille. En effet, lui et son club ont choisi de gérer sa rééducation sur place afin d’accélérer son retour à 100 %. Ces cas reflètent les tensions persistantes entre clubs et sélections, où chacun cherche à protéger ses intérêts. Les clubs veulent préserver leurs joueurs pour leurs compétitions, tandis que les sélections déplorent l’absence de cadres essentiels.
Des enjeux financiers et sportifs
Au-delà des joueurs, les fédérations nationales et la FIFA défendent ces trêves. Pour elles, les matchs internationaux sont une source importante de revenus et un moyen de promouvoir le football dans le monde entier.
Cependant, l’équilibre entre les intérêts financiers et la santé des joueurs reste fragile. Si les joueurs se blessent ou arrivent épuisées en fin de saison, la qualité du spectacle pourrait en pâtir, au détriment des clubs, des sélections et des supporters.
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