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[Partie 2] Théo Faure : « Mes études me déconnectent »

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Dans cette deuxième partie de l’interview, Théo Faure nous parle de sa vie en dehors du volley. Entre entraînements et compétitions, il évoque comment il jongle avec ses études.

Théo-faure-volley-france
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Pensez-vous que disputer les JO à domicile en France a permis de mettre le volley davantage en lumière ?

Je pense que oui, surtout parce que nous avons vécu cette aventure en France, ce qui a rendu l’expérience encore plus spéciale. Les gens ont suivi notre parcours avec passion. En tant que champions olympiques en titre et vainqueurs de la VNL, nous étions sous les projecteurs et l’attente du public français se faisait sentir dès le début. L’accueil après la compétition a été magique. À notre arrivée au Club France, on a vraiment pris conscience de l’impact de jouer à domicile. Les encouragements reçus tout au long du tournoi nous ont poussés à aller jusqu’au bout. Je me souviens de notre montée sur la scène extérieure, où des dizaines de milliers de personnes nous ont acclamés avec une énergie folle. À l’intérieur, l’ambiance était tout aussi incroyable. Revivre des moments aussi intenses sera sans doute difficile.

Comment parvenez-vous à concilier vos études en ingénierie à Toulouse et votre carrière de joueur professionnel ?

Je tiens à remercier sincèrement l’INSA de Toulouse pour la flexibilité de son cursus, qui m’a permis de concilier études et carrière sportive. Au début, en étant au centre de formation à Toulouse, je suivais les cours le jour et m’entraînais le soir. Puis, lorsque j’ai intégré l’équipe professionnelle à Montpellier, j’ai ajusté mon emploi du temps en suivant les cours à distance et en participant à des tutorats. L’école m’a toujours permis de maintenir cet équilibre, sans avoir à choisir entre les deux.

Cet équilibre a toujours été essentiel pour moi. Au départ, c’était une forme de sécurité, mais aujourd’hui, cela m’ouvre aussi à de nouvelles perspectives et à des connaissances en dehors du volley. Ce qui me manque le plus depuis mon départ en Italie, c’est le contact direct avec mes camarades. J’aimais échanger avec eux sur leurs expériences. Aujourd’hui, en 8ᵉ année à l’INSA, je suis heureux de garder ce lien, ce qui me permet de partager cette expérience avec des amis qui ont aussi adapté leur parcours, m’apportant un équilibre précieux.

Qu’est-ce que cela vous apporte en plus, d’avoir des études en parallèle de votre carrière sportive ? Et quel est votre objectif une fois votre diplôme obtenu ?

Cela me donne déjà des perspectives pour l’après-carrière, même si cette période reste floue pour l’instant. Je ne sais pas encore précisément ce que je ferai, ni si ce sera dans ce domaine, mais avoir ces options en main est rassurant. Cela me permet de savoir que j’ai d’autres cartes à jouer, d’autres opportunités possibles. Côtoyer d’autres étudiants et découvrir leur univers enrichit ma vision et me donne un équilibre.

Beaucoup de mes camarades se posent la même question : que faire après le diplôme ? Bien que je n’aie pas encore la réponse, ce parcours me donne des clés pour réfléchir à toutes les options qui s’offriront à moi. Cet aspect me libère aussi mentalement en ce qui concerne le volley. Quand les choses ne vont pas bien sur le terrain, j’ai ce point d’ancrage qui me permet de me détacher. Le sport peut être mentalement éprouvant, et avoir une échappatoire est précieux. Cela m’aide à relativiser et à garder une perspective plus large, au-delà du résultat sportif.

« Mes parents m’ont beaucoup aidé »

Comment l’envie de pratiquer le volley est-elle née en vous, surtout avec des parents professionnels dans ce milieu ? Vous ont-ils encouragé à suivre leurs pas ?

Mes parents, tous deux anciens joueurs de volley professionnels et internationaux, ma mère avec l’Allemagne et mon père avec la France, ont toujours été un modèle. Pourtant, avant de me lancer dans le volley, j’ai pratiqué d’autres sports comme le tennis et le basket. À 10 ans, avec des amis, j’ai commencé le volley et j’ai vraiment accroché. Il n’y a jamais eu de pression de leur part pour que je pratique ce sport, même si, en famille, on jouait à la plage l’été, mais c’était informel.

J’ai choisi le volley par plaisir, attiré par l’ambiance du club et les gens avec qui je jouais. Au fil du temps, les émotions collectives vécues avec l’équipe sont devenues une vraie source de motivation. À 15 ans, j’ai intégré le pôle espoir de Talence, où mon père était entraîneur. Ce fut un tournant, même si la décision était stressante. Mais l’essentiel pour moi était de jouer pour le plaisir, avec mes amis, sans pression.

Vos parents, avec leurs expériences professionnelles passées, vous ont-ils aidé dans le développement de votre carrière ? Et en quoi cela vous apporte-t-il ?

Je pense que mes parents m’ont beaucoup aidé, surtout sur le plan mental et émotionnel. Ils comprenaient que le sport pouvait être difficile et m’ont encouragé à ne pas dépendre des résultats, parfois hors de notre contrôle. Leur principal conseil a toujours été de faire ce que j’aime et de me donner à fond tant que j’y prends du plaisir. Techniquement, mon père, entraîneur au pôle espoir, m’a beaucoup soutenu. Mais c’est surtout leurs conseils de vie, tant à l’adolescence qu’au fil de ma carrière, qui m’ont été précieux. Ils ont toujours été là pour me soutenir sans jamais forcer, leur objectif étant mon épanouissement avant tout.

Quelles sont les principales difficultés d’un joueur pro à l’étranger et comment restez-vous proche de vos proches en France ?

Il y a plusieurs aspects à prendre en compte. D’abord, la langue, qui peut être un frein si on ne la maîtrise pas. Heureusement, l’italien, proche du français, m’a permis de progresser assez rapidement. Une fois immergé, on s’adapte et la compréhension vient vite. Bien sûr, il faut travailler pour bien parler, mais le plus important, c’est que la langue reste un obstacle surmontable. Ensuite, il y a l’aspect culturel. Découvrir une nouvelle culture est toujours enrichissant. Que ce soit les habitudes ou le mode de vie, cela ouvre l’esprit. Dans mon équipe, nombreux sont les étrangers, ce qui facilite l’intégration. Même si au début, c’est un peu compliqué, cela se fait naturellement à travers les échanges avec l’équipe.

Comment occupez-vous votre temps libre en Italie, en dehors du volley ? Avez-vous des passions ou des activités qui vous intéressent ?

J’aime bien me diversifier et m’intéresser à différents sports, donc j’essaie de suivre ce que je peux. C’est quelque chose d’agréable, surtout qu’on a souvent des partenaires et des amis dans d’autres clubs, et chacun a ses propres passions. C’est toujours sympa d’échanger là-dessus. On en parlait d’ailleurs cet été : en étant souvent en déplacement, on trouve des moments de détente, comme les jeux de cartes qu’on fait tous ensemble dans l’équipe. Ces moments sont non seulement bons pour la cohésion, mais aussi pour se divertir et se détendre. Ça fait vraiment du bien.

À lire également : [Partie 1] Théo Faure : « Partir à l’étranger pour relever un nouveau défi »

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