Sénégal : les Lions misent sur la jeunesse pour rugir plus fort

À l’approche de la CAN, le Sénégal prépare sa mue. Portés par une génération audacieuse et ambitieuse, les Lions rêvent déjà plus grand.

Le Sénégal n’a jamais manqué de talents. Mais depuis la victoire à la CAN 2022, une certitude s’impose : pour continuer à dominer l’Afrique et s’imposer sur la scène mondiale, il faut penser à demain.

Pape Thiaw, le sélectionneur, a compris que la relève devait être préparée dès maintenant. Et les dernières listes en sont la preuve : la jeunesse s’impose comme une priorité. Parmi les nouveaux venus, deux noms symbolisent parfaitement cette dynamique : Mamadou Sarr et Ibrahim Mbaye.

Le premier, âgé de 20 ans, a été formé à l’OL avant de rejoindre Strasbourg puis Chelsea. Prêté cette saison à dans le club alsacien, il impressionne par sa maturité et sa lecture du jeu. Solide, propre dans la relance, il s’est imposé comme un cadre de la défense alsacienne malgré son jeune âge.

Le second, Ibrahim Mbaye (17 ans), est l’une des plus belles promesses du centre de formation du PSG. Lancé dans le grand bain en raison des nombreuses blessures au sein du club parisien, il a montré une étonnante sérénité pour un joueur encore en âge de jouer en U19.

Entre fidélité et séduction : le cas Robinio Vaz

Mais si certains ont déjà dit « oui » au Sénégal, d’autres hésitent encore.
C’est le cas du très prometteur Robinio Vaz, 18 ans, attaquant de l’OM, qui affole déjà les statistiques : 4 buts et 2 passes décisives en Ligue 1 depuis le début de saison.
Explosif, imprévisible, doté d’un sens du but rare, Vaz est dans le viseur des dirigeants sénégalais depuis plusieurs mois.

« Une piste bien plus que possible », glisse une source proche de la sélection.
L’entourage du joueur, lui, ne ferme pas la porte. Entre l’équipe de France et le Sénégal, le choix ne sera pas simple. Mais au vu du projet ambitieux que construisent les Lions, la perspective de rejoindre une génération dorée a de quoi séduire.

Le projet : marcher sur les traces du Maroc… et aller plus loin

Dans les coulisses de la Fédération sénégalaise, une idée revient sans cesse : ne plus seulement régner sur l’Afrique mais exister durablement au plus haut niveau mondial.
L’exemple du Maroc, demi-finaliste du Mondial 2022, a servi d’électrochoc. Le Sénégal, lui, veut aller plus loin.

Pour cela, le pays mise sur une stratégie claire : intégrer progressivement les jeunes issus de la diaspora, renforcer le lien entre les clubs européens et les académies locales (notamment Génération Foot, Diambars ou Dakar Sacré-Cœur) et offrir un environnement propice à la progression des talents.

La jeunesse en première ligne

La liste convoquée pour cette trêve internationale en est la meilleure preuve.
Avant même la CAN, Pape Thiaw a décidé de faire confiance à plusieurs jeunes joueurs :

• Antoine Mendy (21 ans, Nice), latéral prometteur à la double culture franco-sénégalaise.

• El Hadji Malick Diouf (20 ans, West Ham), milieu de terrain athlétique et polyvalent formé en Angleterre.

• Assane Diao (20 ans, Como), ailier gauche percutant passé par le Betis Séville, désormais à l’aise dans le championnat italien.

Autant de jeunes talents appelés à incarner le futur du football sénégalais. Jamais le Sénégal n’a semblé aussi armé pour préparer l’avenir.

Le grand test : le Brésil comme miroir

Le 15 novembre, les Lions affronteront le Brésil, puis le Kenya le 18, lors de deux matchs amicaux qui n’ont rien d’anodin pour jauger les ambitions sénégalaises. Au-delà du prestige, cette rencontre servira de baromètre avant la CAN au Maroc et la Coupe du monde 2026.

L’idée est claire : évaluer la capacité du Sénégal à rivaliser avec les meilleures nations mondiales, tout en donnant du temps de jeu à ceux qui incarnent la relève. Le message envoyé est fort : le Sénégal ne veut plus seulement séduire les binationaux.
Il veut devenir un projet qui attire par son jeu, son ambition et sa constance.

De Sadio Mané à Koulibaly, la première génération dorée a ouvert la voie.
Mais la suivante arrive vite, ambitieuse. Dans un monde où le scouting s’intensifie et où la double nationalité devient un levier stratégique, le Sénégal semble avoir trouvé la bonne formule : miser sur la jeunesse, sans brûler les étapes.

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