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Youth League : tremplin vers le monde professionnel ou cimetière de talents ?

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La Youth League 2024-2025 a pris fin ce lundi 28 avril à Nyon. Le FC Barcelone a écrasé Trabzonspor en finale.

Le FC Barcelone signe un triplé historique en Youth League

Sous la direction de Juliano Belletti, les jeunes du FC Barcelone ont signé un triplé historique en remportant la Youth League 2025, qu’ils ajoutent aux titres de la Liga et de la Copa del Rey juniors. En finale, Ibrahim Diarra s’est particulièrement illustré en inscrivant un doublé et en délivrant une passe décisive, tandis qu’Andrés Cuenca et Hugo Alba ont également trouvé le chemin des filets.

Cette victoire confirme une fois de plus l’excellence du centre de formation blaugrana sur la scène européenne. Le FC Barcelone devient ainsi le seul club à avoir remporté trois fois la compétition (2014, 2018, 2025).

Depuis sa création en 2013, l’UEFA Youth League s’est imposée comme un véritable tremplin pour les jeunes talents du football européen. Cette compétition offre une vitrine unique aux espoirs des plus grands clubs. De nombreux joueurs qui s’y sont illustrés ont ensuite connu une carrière professionnelle remarquable. Certains ont même remporté des titres prestigieux au plus haut niveau.

Des étoiles confirmées… mais aussi des trajectoires brisées

 

Parmi les équipes qui ont marqué l’histoire de la Youth League, on retrouve la génération dorée de l’académie de Chelsea, entre 2014 et 2016. Cette période a vu émerger de nombreux talents formés au club londonien. Andreas Christensen et Ruben Loftus-Cheek en sont deux exemples emblématiques. Certains ont même réitéré l’exploit l’année suivante, comme Tammy Abraham, Fikayo Tomori, Mason Mount ou encore Trevoh Chalobah.

Ces joueurs ont ensuite remporté la Ligue des champions en 2021 face à Manchester City. Cette génération a marqué l’histoire du club et « l’effet Youth League » s’est donc avéré être un véritable tremplin pour ces jeunes talents.

On pense également à Trent Alexander-Arnold, qui a participé à la Youth League avec Liverpool lors de la saison 2015-2016. Aujourd’hui, il est capitaine de son club, triple finaliste de la Ligue des champions, et vainqueur de l’édition 2019. Rodrygo, de son côté, s’est illustré en Youth League sous les couleurs du Real Madrid.

Il s’est ensuite imposé dans le onze de départ du Real Madrid, aux côtés de stars comme Karim Benzema et Luka Modrić. Grâce à ses performances régulières, il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs jeunes attaquants d’Europe. Lors de sa première titularisation en Ligue des champions face à Galatasaray, il a marqué les esprits en inscrivant un triplé et en délivrant une passe décisive. Ce match a lancé sa carrière européenne. Par la suite, il a remporté deux Ligues des champions avec le Real Madrid, en 2022 et en 2024.

Au total, plus de 800 anciens joueurs de Youth League ont disputé des compétitions UEFA seniors, selon l’UEFA. Un chiffre qui confirme la vocation de tremplin de la compétition.

Mais ce ne fut pas le cas pour tout le monde. De nombreux joueurs promis à un avenir brillant ont brillé chez les jeunes mais se sont ensuite brûlé les ailes. C’est notamment le cas de Rony Lopes, qui est passé par Manchester City sans jamais vraiment percer au plus haut niveau. Borja Mayoral, formé au Real Madrid, illustre lui aussi cette difficulté à confirmer. Meilleur buteur de l’histoire de la Youth League avec 15 réalisations, il n’a pourtant jamais réussi à s’imposer durablement au sein du club madrilène.

Ansu Fati était annoncé comme le futur numéro 10 du FC Barcelone. Mais en Catalogne, il n’a jamais réellement confirmé les espoirs placés en lui. Son prêt à Brighton n’a pas permis de relancer sa carrière. De son côté, Jérémie Boga, formé à Chelsea et double vainqueur de la Youth League, n’a jamais réussi à s’imposer à Londres.

Il a ensuite enchaîné les prêts, notamment à Sassuolo, avant de rejoindre des clubs de second plan. Sa trajectoire illustre les difficultés rencontrées par certains jeunes talents à franchir le cap du très haut niveau.

Le déséquilibre entre exposition médiatique et progression réelle dans les clubs peut aussi être fatal. Certains sont traités comme des stars à 17 ans… avant d’être prêtés dans des divisions inférieures trois ans plus tard. Un rythme trop rapide peut freiner l’évolution d’un jeune joueur.

La pression, si elle est mal gérée, devient un véritable poids. Une mauvaise gestion de carrière peut aussi compromettre leur progression. Tous ces facteurs réunis peuvent transformer de jeunes promesses en regrets. Certains finissent même oubliés du monde du football.

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